Le Gibet de Monfaucon

Aujourd’hui j’ai envie de vous donner des frissons en vous racontant l’histoire des principaux lieux patibulaires du Paris Médiéval en quatre étapes : Le fameux Gibet de Monfaucon, Le Pilori des Halles, La place de Grève et La Place de la Croix du Trahoir.
Ces lieux patibulaires importants n’étaient pas les seuls, et lors de mes prochaines balades (le nez dans mes ouvrages poussiéreux) je vous conterai les lieux oubliés.

Je commencerai mon histoire par le Gibet le plus spectaculaire :

le Gibet de Monfaucon

Gibet de Monfaucon
Viollet-le-Duc
Le Gibet de Monfaucon : Construit vers l’année 1273, se dressait sur la butte Monfaucon, à l’extrémité du Faubourg Saint Martin. Il fut démoli à l’époque de la Révolution, en 1790. 
Source : (Petite Histoire de Paris – F.BOURNON 1888)

Situé en haut du Faubourg Saint Martin, on peut le situer actuellement dans un quadrilatère formé par le canal Saint Martin, la rue des écluses Saint Martin, de la Grange aux Belles et Louis Blanc.

Un conte nommé Faucon possédait une terre près de là, dont il fit don à l’Abbaye Saint Magloire.
Sous le règne de Saint-Louis, l’enceinte fut choisie afin de dresser « la Justice du Roi ». Mais l’échafaud initial construit en bois, fut trop sujet aux intempéries et se détériora rapidement. C’est le trésorier de Charles IV le bel qui le remplaça par une construction en pierre.

Ville de Paris : Plans oubliés

Toujours à l'affut de nouvelles sources sur le vieux Paris, je chine régulièrement des ouvrages autour de ce sujet. 
Il y a peu de temps j'ai eu la bonne surprise de dénicher, au milieu d'un vieux livre, des plans anciens qui permettent d'imaginer l'évolution de Paris en quatre étapes. 
Depuis Lutèce jusqu'au début de la renaissance, je vous laisse découvrir ma jolie trouvaille !

Extrait de l'Atlas Municipal de la Ville de Paris - Honoré Champion

L’église Saint Séverin et ses Charniers

A l'occasion des journées du patrimoine, Madame Dominique nous a fait la faveur de nous guider au sein de la paroisse de Saint Séverin. Vous trouverez dans ce post ce que j'ai pu retenir de cette visite guidée, agrémentée de quelques recherches issues de mes vieux livres.

A l'origine de cette église, un oratoire fut construit sur la tombe d’un ermite appelé Séverin, mort en 555. Mais un autre Séverin (l’abbé d’Agaune en Velais qui couvrit Clovis de son manteau et le guérit) semble être celui qui est célébré dans cette paroisse. On pense qu’une église dont il ne reste rien existait déjà au XIe siècle. Le cimetière de cette paroisse fut crée en 1250 (il longeait l’un des flancs de l’église), la construction de la galerie des charniers sur les trois autres côtés date de la fin du moyen âge.