La Première Horloge Publique de Paris

La ville de Paris nous a rendu notre première horloge propre comme un sou neuf ! 
De nouveau rutilante, elle fut pourtant fort malmenée et maintes fois restaurée du XIVe siècle à nos jours. 

Photo © Rémi Jouan 


















Vers 1370, Charles V avait à cœur de maintenir et embellir le Palais de la Cité. Il fit réaliser plusieurs travaux et offrit aux Parisiens leur première horloge publique. Au nord-est du Palais, il dota la tour rectangulaire d’une horloge construite par Henri de Vic, horloger lorrain. Elle devint à cette occasion : 
« la Tour de l’Horloge ».

Un morceau du cimetière des Innocents dans la rue Saint Denis

Un soir, mon envie de flâner dans le centre de Paris, m’a conduite à entrer dans la paroisse Saint Leu Saint Gilles. Nichée au 92 de la rue Saint Denis, son origine remonte au XIIIe siècle (1235). 
Outre les ossements provenant du cimetière des innocents logés dans les catacombes, je pensais qu’il ne restait pas d’autres témoins visibles dans la capitale.


C’est en avançant dans le déambulatoire, arrivée au niveau de la sacristie des messes, que j’ai pu observer trois bas-reliefs (un retable) en albâtre datant du XVe siècle.


Une note indique qu’il provient certainement d’un ensemble plus important, qui, selon la tradition, pourrait être le cimetière des Innocents.

Les trois bas-reliefs reprennent trois passages des évangiles : La cène, La trahison de Juda et La flagellation. Ils sont attribués à l’école anglaise de Nottingham.

Toute proche de l’ancien cimetière, l’église Saint Leu Saint Gilles conserve des restes qui ne se sont pas envolés bien loin !

Et si vous souhaitez vous replonger dans l’ambiance de cette ancienne nécropole, je vous invite à lire ou à relire mon post sur ce sujet.

La Place de la Croix du Trahoir


Pour terminer ma série sur les lieux patibulaires majeurs du Paris médiéval, je vais vous parler d’une petite place parisienne dont on ne soupçonne pas l’origine.

Au carrefour du 111 de la rue Saint Honoré et de la rue de l’arbre sec, un lieu patibulaire important perdura jusqu’en 1737.

Traihouer, Traihoir, Trihouer, Tyroer, Tiroir, Tiroy, il y avait une multitude de variantes concernant le nom de cette place.


Ce lieu était surtout dédié à couper les oreilles des serviteurs indélicats, de plus, une potence et une roue furent longuement dressées à cet endroit. La coutume voulait que l’on élevât une croix auprès de la potence, afin de recevoir les dernières prières des condamnés.

La Place de Grève - actuelle Place de l'Hôtel de Ville

Place de Grève
Voici le troisième volet de notre série sur les lieux patibulaires du Paris médiéval. Les Parisiens d'aujourd'hui si nombreux autour de cette place, n'ont plus en tête ce qu'elle fut à l'origine...

Jusqu’au milieu du XIe siècle, la place de grève était déserte, seulement constituée d’une plage de sable (ou grève) en pente douce vers la Seine et ses roseaux.

En 1141, Louis VII vendit à la plus importante corporation des marchands de l’eau (les bourgeois de la marchandise) une partie de cette grève afin d’y installer un port plus vaste que celui de Saint Landry (situé en face, de l’autre coté de la seine).

En 1246, Saint Louis y créa la première institution municipale : « les bourgeois de la marchandise » pouvaient élire leurs représentants auprès du pouvoir (les échevins), mais aussi leur chef : le prévôt des marchands.

En 1357, Etienne Marcel acheta une vaste maison pour y établir l’hôtel de ville, la maison aux piliers, (les étages supérieurs et la façade étaient soutenus sur des piliers). Depuis cette époque, l’hôtel de ville des Parisiens n’a jamais quitté cet emplacement.

La Place de Grève en 1583
« La place de Grève était située devant la maison aux piliers sur l’emplacement actuel de l’hôtel de ville. Un gibet où étaient exécutés les condamnés se dressait au milieu, et derrière, on voyait les clochers de l’église Saint Jean en Grève, supprimée en 1790 » Source: Petite Histoire de Paris F.BOURNON 1888

Le Pilori des Halles

Le pilori des halles ou le pilori du Roi
Toujours sur les traces des lieux patibulaires de notre Paris médiéval, voici la deuxième partie, consacrée au Pilori le plus important de la capitale. 

Il fut construit sous Saint-Louis et perdura jusqu’en 1786 (sous le règne de Louis XVI).
Le pilori fut jadis situé à l’embouchure de la rue Rambuteau, à l’angle de la rue pirouette  disparue (actuellement au Nord du Forum des Halles, le nom fut rendu à un passage du niveau -2 de la porte Lescot).

rue Pirouette
Il s’agissait d’une tour de pierre octogonale d’environ 3 mètres de haut, le rez de chaussé portait un étage ajouré sur chaque face et le tout était coiffé d’un toit pointu.
Au centre de la Tour, se trouvait une roue horizontale en fer autour d’un axe vertical. Une courte palissade en forme de cercle était percée de trous dans lesquels le condamné passait sa tête et ses mains.